Une fracture de la cheville se produit lorsque le pied est soumis à une torsion excessive vers l’intérieur ou l’extérieur.
Cette blessure provoque non seulement d’importantes douleurs, mais est aussi susceptible de toucher d’autres éléments clés du pied et de la jambe.
Voilà pourquoi elle nécessite souvent un traitement médical plus étoffé.
Voyons quels sont les différents types de fractures de la cheville ainsi que les façons de les traiter et les premiers soins à administrer.
Les symptômes d’une fracture de la malléole
La cheville est traversée par de nombreux ligaments qui jouent un rôle déterminant dans la propulsion et l’équilibre lors de la marche.
Or, ces ligaments qui forment une sorte « d’anneau » sont aussi vulnérables aux traumatismes qui engendrent des fractures.
Ces structures ligamentaires interviennent directement dans la classification du type de fracture à traiter.
Habituellement, on rencontre deux types de fractures à la cheville ;
- La fracture stable : elle fait état d’une blessure qui n’a pas atteint plus de deux ligaments et peut être traitée de façon plus conventionnelle
- La fracture instable : elle désigne un type de lésion où plus de deux ligaments ont été sévèrement touchés ou déchirés. Ce type de fracture requiert généralement un traitement plus invasif, allant jusqu’à la chirurgie du pied.
Bien que ces deux déclinaisons de la fracture à la cheville nécessitent des traitements différents, celles-ci présentent des symptômes semblables.
Voici les signes qui indiquent généralement la présence d’une fracture de la cheville :
- Une douleur très intense, particulièrement dans la région de la malléole interne ou latérale (excroissance osseuse)
- Il est presque impossible de mettre du poids sur le pied sans douleur
- La cheville et le pied sont considérablement gonflés
- Une décoloration de la peau, qui passe du rouge au mauve
- L’articulation est rigide
- Dans les cas plus graves, la cheville n’est plus dans son axe habituel
Suivant l’identification des symptômes, il est important de consulter un professionnel de la santé afin de réduire le risque de complications.
Le diagnostic d’une fracture à la cheville
Comme la cheville est une structure musculo-squelettique complexe, il importe de s’assurer quels autres éléments du pied ont été impliqués lors du traumatisme.
Pour ce faire, le podiatre procède normalement aux examens suivants :
- Un examen biomécanique, qui comporte certaines manipulations douces du pied ainsi qu’une vérification visuelle de son aspect
- Une radiographie numérique du pied, qui permet de déceler une rupture osseuse
Une échographie du pied, qui est appliquée si le podiatre soupçonne des lésions tendineuses ou ligamentaires
Causes et facteurs aggravants
La plupart des fractures du pied surviennent en réponse à une force excessive appliquée sur ce dernier.
La fracture de la cheville n’échappe pas à cette règle.
Elle peut notamment être provoquée par une torsion exagérée ou encore lorsque le pied est violemment poussé vers le haut ou le bas.
Bien que la majorité des gens s’exposent à ce genre de blessure, certains facteurs peuvent en augmenter l’incidence.
En voici quelques-uns ;
- La pratique d’un sport comme le soccer ou le basketball
- Le port de souliers mal ajustés
- L’utilisation fréquente de chaussures à talons hauts qui supportent mal les pieds
Premiers soins
Lorsque les symptômes pointent vers une fracture à la cheville et qu’un traitement médical ne peut pas être administré immédiatement, le mieux à faire est d’enclencher le processus R.I.C.E.
- Repos : pour éviter une douleur encore plus intense, il est recommandé de stopper toute activité
- Immobilisation : le fait de mettre du poids sur la blessure empire la douleur et risque d’accroître l’étendue de la lésion
- Glace (cold) : afin de mieux contrôler l’inflammation, une compresse froide peut être appliquée sur le pied à raison de 10 minutes par heure
- Élévation du pied : pour éviter que le pied enfle de façon démesurée, celui-ci doit être posé plus haut que le niveau du coeur, sur une chaise ou un coussin.
Normalement, pour s’assurer que la fracture n’a pas eu d’autres conséquences sur l’organisme, celle-ci doit être prise en charge par un professionnel de la santé.
Traitements médicaux
Après avoir établi la nature des dommages sur la cheville et l’ensemble du pied, le podiatre met en place les méthodes de traitement appropriées.
Il est alors susceptible de proposer les options thérapeutiques suivantes ;
- La pose d’un plâtre : il sert à la fois à maintenir les os brisés en place et à protéger le pied en cas d’impact. Celui-ci nécessite toutefois l’utilisation d’une aide à la marche comme des béquilles
- Une attelle ou botte de marche : un peu à la manière du plâtre, l’attelle ou la botte de marche permet de stabiliser le pied pendant qu’il guérit
- La prescription d’anti-douleurs : pris avec modération, ces médicaments permettent de maintenir la douleur du pied à un niveau tolérable
La chirurgie osseuse : cette option est davantage utilisée chez les patients qui souffrent d’une fracture de la cheville instable. Elle permet de réparer les structures ligamentaires, réaligner les os et, s’il y a lieu, de retirer les éclats osseux qui pourraient causer des dommages subséquents.
PiedRéseau – Pour en savoir plus
Vous aimeriez en connaître plus sur la fracture de la malléole ? Nous publions souvent du contenu sur les différentes fractures susceptibles d’affecter le pied !
Néanmoins, bien que la portion informative de notre site web présente des renseignements intéressants, rien ne vaut une vraie consultation en clinique podiatrique.
Vos pieds sont précieux, prenez-en soin !