Le syndrome du canal tarsien décrit une compression douloureuse du nerf tibial. Ce nerf, qui part de la partie postérieure du mollet pour se rendre jusqu’au talon et dans la plante du pied, est inclus dans un canal fibreux que l’on nomme canal tarsien.
Lorsque les tissus près de ce canal sont inflammés, ils peuvent enfler et le comprimer, ce qui entraîne les douleurs caractéristiques du syndrome du canal tarsien. Voyons quels sont les symptômes et les traitements de cette pathologie du pied.
Les signes de la présence d’un syndrome du canal tarsien
Afin de pouvoir chercher à obtenir un traitement le plus tôt possible, il convient de savoir cerner les symptômes qui accompagnent le syndrome du canal tarsien.
La névralgie du nerf tibial provoque les symptômes suivants :
- Une douleur près de la face interne de la cheville aggravée par la mise en charge du pied et le port de certaines chaussures;
- Un inconfort qui s’amenuise au repos;
- Une sensation de fourmillements ou de brûlure sous le pied, particulièrement lors de la marche;
- Un raidissement des structures du pied;
- Une douleur qui peut irradier jusqu’au genou;
- Des crampes nocturnes au pied et au mollet.
Cette déclinaison plantaire du syndrome du tunnel carpien peut prendre des formes qui s’apparentent à d’autres pathologies. Parmi ces troubles du pied, on répertorie :
- La fasciite plantaire (aponévrosite plantaire);
- Le syndrome de dysfonction du muscle tibial postérieur;
- La névrite de Baxter;
- La neuropathie périphérique provoquée par le pied diabétique;
- L’obstruction totale ou partielle des vaisseaux sanguins dans les jambes et les pieds.
Diagnostiquer le syndrome du canal tarsien
Comme nous avons pu le voir, le syndrome du canal tarsien entraîne des symptômes qui peuvent rappeler ceux d’autres problèmes plantaires. Le traitement du syndrome n’étant pas comparable à celui de ces troubles, une visite en clinique podiatrique peut permettre d’éclaircir le tout.
Les examens effectués par le podiatre pour détecter une névralgie du nerf tibial postérieur sont :
- L’échographie du pied, qui sert à identifier l’étendue des lésions aux tissus mous;
- L’étude de la conduction nerveuse, qui permet d’identifier un trouble de conduction au niveau du nerf atteint et confirmer le diagnostic;
- L’examen biomécanique, qui permet à la fois d’effectuer une auscultation visuelle du pied et de vérifier son fonctionnement;
- La radiographie numérique du pied, à la recherche de déformations osseuses susceptibles de causer ou d’empirer le syndrome.
Causes et facteurs aggravants
Le syndrome du canal tarsien est le résultat d’un resserrement des tissus proches du nerf qui innerve le talon, le dessous du pied et l’avant-pied. À la longue, l’inflammation environnante provoque une compression et parfois même un étirement de ce nerf.
C’est ce qu’on identifie comme le syndrome du tunnel tarsien.
Même si un quart des cas déclarés sont sans cause connue (syndrome idiopathique), le reste peut être attribué à une poignée de facteurs aggravants.
Les éléments suivants peuvent augmenter les risques qu’un syndrome du canal tarsien apparaisse :
- Un pied plat;
- Une fracture au pied;
- Le gonflement de la cheville en réponse à une insuffisance cardiaque ou une insuffisance rénale;
- L’hypothyroïdie;
- L’arthrose;
- Une mauvaise posture;
- La pronation excessive lors de la foulée;
- Une inflammation des tendons à l’intérieur de la cheville;
- Le port de chaussures qui cadrent mal avec les dimensions du pied.
Prévenir l’apparition du syndrome du canal tarsien
Évidemment, la meilleure initiative préventive du syndrome du canal tarsien passe par la détection précoce de celui-ci. Toutefois, la mise en place d’autres mesures de prévention peut réduire les chances de voir les symptômes apparaître telles que :
- Pratiquer régulièrement une activité ou un sport de faible intensité;
- Maintenir un poids santé;
- Accorder suffisamment de repos à ses membres inférieurs;
- Opter pour des chaussures qui s’accommodent bien aux dimensions du pied sans être trop serrées;
- Réduire le temps dédié aux activités comme le ballet ou la course à pied;
- Masser régulièrement la plante des pieds en remontant jusqu’aux mollets.
Si les signes d’une inflammation sont flagrants, il est recommandé de mettre de la glace sur le pied pour réduire l’enflure.
Dans un cas où la douleur est persistante ou que la région atteinte refuse de dégonfler, il est préférable de faire appel à un professionnel de la santé comme le podiatre.
Traitements médicaux
Puisque le syndrome du canal tarsien a des répercussions gênantes sur le quotidien, l’administration d’un traitement médical est souvent nécessaire.
Une fois le diagnostic bien établi, le podiatre suggère un plan thérapeutique selon la gravité de la situation. Ces méthodes de traitements penchent alors vers :
- L’injection de cortisone dans la zone douloureuse;
- La prescription d’orthèses plantaires sur mesure ou de chaussures orthopédiques;
- La pose d’un bandage thérapeutique pour soulager le pied;
- La prise d’anti-inflammatoires d’ordonnance.
Même si le podiatre fait le maximum pour intervenir de façon peu invasive, il est probable qu’un état grave oblige la tenue d’une chirurgie orthopédique.
La chirurgie est alors organisée dans le but de réduire la compression du nerf qui engendre la douleur au pied.
PiedRéseau – Pour en savoir plus
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Vos pieds sont précieux, prenez-en soin !